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| Sohier dans L'Heure Bretonne
Le 1er novembre 1941, une série commence, à la Une : « Nos morts (…) Yann Sohier, l’intrépide fondateur d’Ar Falz, qui restera dans notre histoire comme l’un des plus pur héros de la Révolution bretonne (…) Des vainqueurs de Ballon aux vaincus de St-Aubin-du-Cormier, de Sébastien Le Balp à Yann Sohier et à nos militants d’aujourd’hui, il est une chaîne que pas une génération bretonne n’a voulu briser. ». 146 Cet article est accolé au reportage sur le Congrès de fondation de l’Institut Celtique, où Roparz Hemon proclame être « partisan d'une collaboration loyale avec les peuples qui façonnent, sous nos yeux, l'Europe nouvelle. » 147 Ce reportage donne la vraie place de Roparz Hemon, pas du tout effacée : « Oui, une très belle élite que celle que nous avons vu, réunie, le samedi, lors de la réunion de clôture, autour de M. Roparz Hemon, qui est bien le chef incontesté du mouvement culturel breton. (…) Tous debout, écoutant avec une attention extrême la déclaration préambulaire de M. Roparz Hemon » Donc, Roparz Hemon est bien un « chef », écouté « avec une attention extrême ». Ne jamais l’oublier. Pour compléter le tableau : « La guerre en Russie. La prise de Kharkov. (…) La situation se développe de façon normale (…) », une caricature antisémite, et l’éditorial où Delaporte fait semblant de polémiquer avec Yann Fouéré. Le 8 novembre 148, la série continue avec Yann Sohier, qui est quand même intégré dans une étrange et sinistre « chaîne ». 146 L’Heure Bretonne, n° 69, 1er novembre 1941 |
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