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Les enfants "pris en otages" par les nationalistes

(à propos du Bulletin Officiel juin 2003)

 

J'emploie à dessein la formule car elle n'a cessé d'être employée à tort et à travers ces derniers mois.

D’abord il y a les 10 000 enfants en enseignement bilingue et en immersion. Aucun des deux systèmes ne permet d’apprendre la langue bretonne: méthodes, niveau des maîtres et idéologie pédagogique. N’en déplaise aux adversaires de Diwan: ils passent pour des adversaires acharnés d’une "bonne méthode pédagogique" : l’immersion. Ils en font même la publicité en s’y opposant "parce qu’elle exclurait le français". On peut donc penser que comme le français est exclu, c’est qu’on y parle breton. Ce serait bien pour Diwan et mal pour les adversaires, mais on y ferait tout le temps du breton. Or c’est faux! Il faut avoir entendu un(e) étudiant(e) ayant fait toute sa scolarité "en breton" parler cette langue, et comparer avec des gallois, catalans, basques et galiciens, pour se rendre compte qu’on n’y apprend pas le breton, même en 15 ans!

Il faut donc se poser la question: à quoi ça sert ?

A former des "victimes" du complot jacobin, des "révisionnistes" qui jamais n’ouvriront un livre sur 1789 ou la deuxième guerre mondiale... en Bretagne, des futurs employés bon marché des multiples associations qui s’affairent (rament) à faire exister un sentiment national qui passe bien au-dessus de la tête de nos concitoyens, les futurs auteurs et lecteurs des revues et livres tout en breton: un espèce de ghetto linguistique qui n’atteint pas les 5000 personnes. En face il y a 2 ou 300 000 personnes qui parlent réellement quelque chose, mais pas breton, car ce qui est homologué breton par l’État, les adversaires et les militants... c’est la langue et les rites du Mouvement Breton!

 

Temps Passé/Temps Présent

Par rapport aux enfants, même allant sur leurs 10 ans, il est important de différencier ce qui est passé et révolu de ce qui est actuel, vérifiable dans la réalité quotidienne. Ce texte ne s’adresse pas à des touristes qu´on embobine, mais à des enfants qui vivent en Bretagne. Et donc qui peuvent vérifier que bien des choses qu’on leur dit là, ils ne peuvent les vérifier dans leur vie quotidienne. Donc c’est au maître de leur faire découvrir la réalité qui supposément les entoure. C’est du Harry Potter!

Ajoutons que les médias bombardent déjà les enfants d’images que le maître doit aider à décrypter: guerres, massacres, famines, épidémies; à ne pas confondre avec les fictions. Et souvent après des drames, on se rend compte que les enfants ne faisaient pas la différence: on tue dans la fiction comme dans la réalité mais cela n’a pas le même effet.

Et bien sur pour vendre le nationalisme breton aux enfants qui ne sont pas encore en bilingue ou en immersion, on s’y prend comme les vendeurs de jeu vidéo: ce qui est décrit est non la réalité, mais une réalité virtuelle. Certains aspects ont eu une réalité dans un passé plus ou moins lointain ou sont juste inventés. Tout cela mis bout à bout constitue notre "identité Nationale", c’est l’unique sens de tout ce fatras d’affirmations. Quel sens cela a-t-il donc de les exposer sans le moindre esprit critique ? Et bien on veut que le futur soit tel que décrit dans ce BO. Pour arriver à ce futur "retour vers le passé" sans influence de la "méchante culture française", il faut conditionner des enfants à se penser différents des enfants français, non dans un sens de possibles échanges, mais dans un but de victimisation: tous nos problèmes viennent de "leur" ingérence dans "nos" affaires. Ah si nous étions maîtres de notre destin National, tout irait pour le mieux.

Personnellement, je pense que tout irait mieux si l’on mettait un terme à l’exploitation de l’homme breton par l’homme breton, ici et maintenant, mes adversaires s'appellent Bolloré, Doux, Yves Rocher, Gourvennec etc... Or "on ne fait pas de politique", c’est le point numéro un !

La Bretagne n’est pas exempte de lutte des classes, or ce tous les efforts que fait le MB tendent à réconcilier les exploités avec leurs exploiteurs. Les enfants formés dans le moule "breton", comme les militants, se posent en victimes, ont comme adversaire: l’État français, la culture et la langue française, les fonctionnaires français et les bretons qui refusent de s’engager, d’apprendre le breton etc... Ils ont pour alliés les bons dirigeants bretons qui versent des subventions au Mouvement Breton, les chefs d’entreprises qui "produisent en Bretagne" et Monsieur Raffarin qui veut décentraliser et donner à la Bretagne plus d’autonomie. Si les efforts du Mouvement Breton on un sens, un résultat tangible, ce n'est pas du coté de la langue bretonne qu'il faut aller chercher, mais du coté de la paix sociale...

 

Un instit du 29

 

  

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