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Le nazi Olivier Mordrelle confirme, dans son livre “ Breiz Atao ”, cette présence de Roparz Hemon à Berlin, en juin 1940 :
“ Après mon départ, un prélèvement fut fait sur Luckenwalde pour monter, à Berlin, dans l’ancien “ gouvernement breton ” un bureau des prisonniers, qui fut dirigé par Gaonac’h, et eut comme collaborateur Roparz Hemon, Joachim Darsel et Kenan Kongar ”
49.Autre référence, sur Roparz Hemon, donnée par Henri Fréville, historien et ancien maire de Rennes :
“ Après le recensement des prisonniers de guerre d'origine bretonne, il devait être transféré dans un camp des environs de Berlin réservé aux Bretons, où il retrouva un certain nombre de militants : Yann Goulet, l'abbé Le Goff, André Geffroy, l'architecte Tassel et quelques autres. ”
50.Ces derniers sont effectivement cités par Anna Debauvais. C'est une confirmation de Henri Fréville. Donc, Roparz Hemon était passé du stalag, spécialement crée pour le recrutement de la milice du PNB, au bureau “ du gouvernement breton en exil ”, selon les termes de Anna Debauvais.
L’armée française effondrée, Anna Debauvais décrit l’utilisation trouvée pour le “ contingent ”, recruté pour l’armée nazie, mais qui n’a pas eu le temps de servir:
“ 30.6.1940 - Fred Moyse arrive enfin à Rennes avec cent cinquante hommes, ainsi que Lainé qu’il avait recueilli en route (…). Laissant le contingent à Lainé, qui doit prendre ses quartiers à Pontivy (…) ”
51.On les retrouve effectivement à Pontivy, dans la relation de la “ journée de Pontivy ” du 3 juillet 1940, publiée par L’Heure Bretonne, journal du PNB (Parti National Breton), qui vient d’être créé :
“ Devant le perron monumental, les hommes de Lainé se forment sur trois rangs. ”
52.Anna Debauvais permet de suivre leur cheminement :
“ 4.7.1940 - Après la journée de Pontivy, les volontaires du contingent se dispersèrent. Une moitié d’entre eux qui n’avaient pas l’esprit guerrier, rentrèrent dans leurs foyers ; les autres se mirent sous les ordres de Lainé ou rallièrent le central où l’on s’apprêtait à sortir le nouvel hebdomadaire, au titre significatif de l’Heure Bretonne ”
53.49 “ Breiz Atao ”, Olivier Mordrelle, p. 271-272
50 “ Archives secrètes de Bretagne, 1940-1945 ”, Henri Fréville”, p. 76
51 “ Mémoires du chef breton : Fransez Debauvais ”, tome 3, p. 99-100
52 L’Heure Bretonne, 14/07/1940, n° 1, p. 2-3
53 “ Mémoires du chef breton : Fransez Debauvais ”, tome 3, p. 108-109
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