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Pour conforter l’aveu paru dans Le Peuple Breton, voilà donc à quoi Roparz Hemon a “ collaboré ”. Cela explique qu’on le retrouve fort naturellement parmi les siens, ceux du Bezen Perrot, à Strasbourg, en août 1944. Rappelons ce qui est admis par tous, que Roparz Hemon s'enfuit de Rennes dès les premiers jours d’août 1944, dans un convoi de soldats du Bezen Perrot, habillés en uniforme SS.
Comme le relate Anna Debauvais :
“ 20.8.1944 - Au repas de midi, Alix nous plaça Veig et moi près d’elle à la table des Guieysse, père, mère et fille, près de la fenêtre. Les femmes des soldats, leurs enfants, Roparz Hemon et Jos occupaient la grande table centrale du réfectoire. Je les entendais rire et j’aurais voulu partager leur gaieté. (…) Lainé (…) était présent (…). ”
54.Roparz Hemon riait au milieu des nazis du Bezen Perrot… nazis qui, dans leur équipée avaient laissé une trace sanglante, et sont accusés d’avoir, à Troyes, extrait de leurs prison plus de 40 résistants pour les exterminer.
Anna Debauvais publie son livre en 1977, Henri Fréville publie le sien en 1985. En 1988, dans Dalc’homp Soñj !, un “ blanc ” elliptique masque l’activité de Roparz Hemon, en juin 1940, dans le Berlin nazi, aux côtés de Debauvais et Mordrel : “ La guerre arrive, il est mobilisé, blessé, revient à Brest (…). ”
54 “ Mémoires du chef breton : Fransez Debauvais ”, tome 4, p. 351-352
55 Dalc’homp Soñj, 12/1988, n°24, p. 9
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