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| La croix gammée et le "nordisme", une orientation constante, le détachement de Maurras, pour la jonction avec le pangermanisme et Hitler : 1944 - 20 = 1924
Au moment de mourir en 1944, dans un sanatorium de la SS, François Debauvais clame encore sa foi :
En saluant les membres de la milice bretonne sous uniforme de la Waffen SS (bezen Perrot), Debauvais donne la clef, très simple, de l'adoption du nordisme et de la croix gammée par Breiz Atao, en 1923-1925. Le point de départ était clairement maurrassien. Mais Maurras et l'Action Française, même revendiquant la "décentralisation" et le rétablissement des provinces d'avant l'odieuse Révolution française, ne remettaient pas en cause, au contraire, le maintien de l'État français. A Rennes, des maurrassiens français ont décidé de s'appeler "bretons", après leurs prédécesseurs de l'Union Régionaliste Bretonne maurrassienne. Pour donner à la Bretagne rang de nation celte et avoir son propre fief, cette faction de la petite-bourgeoisie maurrassienne de Rennes et Paris avait besoin d'aller plus loin que Maurras. Le nordisme et la jonction avec pangermanistes, puis avec les nazis, furent la solution, matérialisée par l'adoption de la croix gammée, du "fédéralisme européen" sur base ethnique et, simultanément, du gwenn-ha-du.
Une conclusion : le gwenn-ha-du est passé en contrebande "à gauche"Nous avons vu en introduction que Mordrel, qui s'y connaissait en mascarades, confirmait les affirmations de Morvan Lebesque, expliquant que le gwenn-ha-du fut d'abord le drapeau de Breiz Atao [79] :
Il ajoute :
Cette étude est conforme aux faits irréfutables qu'expose Mordrel pour les siens. L'itinéraire précis des créateurs du gwenn-ha-du a été détaillé, au début des années 1920, au moment de la création de ce drapeau et de l'adoption de la croix gammée. L'intégration au nazisme des membres de Breiz Atao n'a pas été analysée en détail : elle était prévisible dès les origines, avec les faits exposés. On peut tirer plusieurs conclusions pratiques de cette étude :
[78] « Mémoires du chef breton : Fransez Debauvais », tome 4, p. 245-246 ; dans « Le rêve fou des soldats de Breiz Atao », Ronan Caerléon-Caouissin publie cette dernière déclaration de François Debauvais, en omettant (p. 96 et 97) les passages cités. [79] Voir Le gwenn-ha-du : le drapeau de Breiz Atao, p. 8 [80] La Voie Bretonne, Olier Mordrel, p. 14 [81] La Voie Bretonne, Olier Mordrel, p. 12-14 |
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