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La rafle du Vel d'Hiv
Henri Fréville, dans son livre "Archives
secrètes de Bretagne",
récemment réédité avec des précision acquises depuis ce travail pionnier,
révèle (pages 205-206, nouvelle édition) comment les personnes que nous avons
vues marquées au fer rouge en février 1941 dans L'Heure Bretonne, sont
menacée de mort par la désignation aux autorités supérieures du Reich, le 12
avril 1942 :
" C. – Action anti-allemande dans l’exercice de ses
fonctions.
1) Nomination de personnalités anti-allemandes.
(…) M. Robert de Toulouse-Lautrec, propriétaire-agriculteur, maire de Mordelles,
conseiller général de l’Ille-et-Vilaine. Ce personnage, très anti-allemand, est
lié à la famille des Rothschild, par son mariage avec l’une de leurs parentes du
nom de Mlle Bamberger "
Notons d'ailleurs une erreur de report de la
date de l'article de L'Heure Bretonne, daté du 15 février 1942 au lieu du
15 février 1941, dans l'étude
"Mouvement culturel" ou National-Régionalisme ? Le dossier Roparz Hemon.
Ce n'est donc pas une dénonciation datant de deux mois, mais de quatorze
mois qui est utilisée. Cette dénonciation n'est pas un acte unique, mais une
continuité dans une politique où L'Heure Bretonne vante l'assassinat des
Juifs, politique ayant désigné des cibles depuis quatorze mois.
Cette dénonciation d'avril 1942 intervient
alors que l'extermination industrielle massive par gazage commence le 9 décembre
1941 au camp de Chemlo, en Pologne, avant la conférence de Wannsee du 20 janvier
1942 où Heydrich planifie la " solution finale ". Nous venons de voir que
les dénoncés sont déportables à Drancy depuis le 20 août 1941, et que cela est
connu publiquement de la manière la plus large.
Nous en arrivons maintenant au point culminant
de l'accompagnement de la marche à la " solution finale " dans L'Heure
Bretonne. Reprenons ce qui est publié dans l'étude
Loeiz Herrieu
(nom donné à l'école Diwan de Lorient), pendant l’occupation nazie.
Loeiz Herrieu,
entre la glorification des rafles et de l’étoile jaune, et « A la porte les
Juifs et les enjuivés », à la suite de la rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17
juillet 1942
(L’Heure Bretonne n° 109, 15 août 1942, une)

« L’Heure Bretonne »,
n° 109, 15 août 1942, Une
La chronique et la signature de Loeiz
Herrieu (E. Er Rouzig, qui vante « Strollad Broadel Breih »,
en vannetais) sont accolées à l’article « A la porte les Juifs et les
enjuivés », où L’Heure Bretonne et ses rédacteurs (donc Loeiz
Herrieu) s’excusent de ne pas avoir trouvé à dénoncer, pour qu’il soit
déporté, un « vrai » Juif (le dénoncé n’était « que » Belge) dans le numéro
de L’Heure Bretonne du 18 juillet 1942 (voir),
le lendemain de la grande rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942.
Malgré leur « erreur », de « bonne
foi », ils sont fiers d’avoir agi pour apporter leur dénonciation d’un
Juif, afin de contribuer, comme l’expose l’éditorial, aux « ‘’rafles’’
qui ont eu lieu dernièrement dans nos cinq département », qui, avec le
« port de l’étoile jaune, ont également contribué à affaiblir leur
action. ». Il est cependant précisé que, puisque c’est en Bretagne « un
problème secondaire, depuis l’ordonnance du duc Jean Le Roux » : « Juifs,
F.M., Méridionaux, voilà les adversaires que les bretons doivent apprendre à
connaître (…) ». Nous retrouverons la glorification de l’Edit antisémite
du Duc De Bretagne dans Dihunamb, sous la plume de Loeiz Herrieu
(voir plus loin,
L’édit du Duc Jean Le Roux pour chasser et assassiner
les Juifs…).
Voilà quelle est la « culture »
antisémite que Loeiz Herrieu « côtoyait ». René-Yves Creston, dans ce numéro
de glorification des rafles du Vel d’Hiv, prend la responsabilité d’amener
un dessin vantant la « relève ».
La
glorification des « rafles » et de « l’étoile jaune », comme
le titre « A la porte les juifs et les enjuivés », poursuivent
l’accompagnement de la grande rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942.
Voilà ce qui paraît le lendemain de la
rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942, en Une de L’Heure Bretonne
du 18 juillet 1942, et à chaque page de ce numéro marquant :

« L’Heure Bretonne »,
n° 105, 18 juillet 1942, Une (extraits)

« L’Heure Bretonne »,
n° 105, 18 juillet 1942, p. 2 (extraits)

« L’Heure Bretonne »,
n° 105, 18 juillet 1942, p. 4 (extraits) |

« L’Heure Bretonne »,
n° 105,
18 juillet 1942, p. 3 (extraits) |
Ce déchaînement antisémite et raciste,
l’appel à l’expulsion et à la déportation, est exaucé là où agissent le PNB
et Loeiz Herrieu, qui se mettent en avant immédiatement pour défendre et
promouvoir cet acquis conforme à leur « idéalisme racial » :

« Le Morbihan en guerre, 1939-1945 », Roger Leroux
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Nous constatons donc que le 15 août 1942, le
PNB s'identifie aux « ‘’rafles’’ qui ont eu lieu dernièrement dans nos cinq
département ».
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