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Institut Celtique, nazi Debauvais
Hemon, revue nazie Galv
Parti National Breton et Nazis
Roparz Hemon, juin 1940, Berlin
Conclusion

Deux enseignants de Lannion, Alain Prigent et Serge Tilly, ont rendu publiques leurs recherches sur Roparz Hemon, qui figurait, comme ils l’ont découvert, sur une liste d’éléments intégrés (au moins) dans l’activité de la Gestapo. Il est temps, en effet, d’éclairer ce que signifie l’entreprise de réhabilitation de Roparz Hemon, et de la plupart de ses compagnons d’arme.


Dans Le Peuple Breton d’octobre 2000 (journal de l’UDB, Union Démocratique Bretonne), cette publication est mise en cause, tout en avouant, concernant Roparz Hemon :

“ Soyons clairs : avec Fanch Eliès, ils ont tous les deux été employés et salariés par les autorités d'occupation. Ce n'est pas sous la contrainte mais volontairement qu'ils ont quitté leur poste de professeur. Cela s'appelle un acte de collaboration ou alors ce mot n'a plus aucun sens 1.


Rappelons que Roparz Hemon est un dirigeant de Breiz Atao. Diwan, organisation d’écoles en breton, a donné le nom de Roparz Hemon à son collège, près de Brest. Il a été établi que Roparz Hemon était payé par des fonds nazis, pour des émissions de Radio-Rennes (Radio-Paris), que son journal “ culturel ” Arvor et “ l’Institut Celtique de Bretagne ” ont été organisés en accord avec les nazis. En août 1944 Roparz Hemon s’est enfui en Allemagne nazie, avec le Bezen Perrot, autonomistes bretons en uniformes SS.


Diwan a également donné le nom de Loeïz Herrieu, collaborationniste du même type, à son école de Lorient : “ l’école Diwan de Lorient, baptisée Loeïz Herrieu du nom de cet agriculteur érudit qui avait accueilli favorablement l’arrivée des Allemands en Bretagne en 1940 ”
2 . D’après une information parue dans le Courrier des lecteurs du Peuple Breton, Diwan aurait donné celui de De Quelen, associé au Bezen Perrot 3, à une autre école : “ De Quelen, condamné à mort qui a pu s’enfuir et est revenu des années plus tard, et dont l’école Diwan porte le nom ” 4.


De nouvelles informations, principalement extraites de tout ce que les “ autonomistes bretons ” ont publié par eux-mêmes, sont ici exposées. Dans ce qui suit, de nombreuses informations proviennent des “ Mémoires ” de François Debauvais et de sa femme, Anna Debauvais-Youenou (“ Fransez Debauvais de Breiz-Atao et les siens, mémoires du chef breton commentées par sa femme ” Anna Youenou, tomes 2, 3 et 4 : 1975, 1977 et 1978). Quand Anna Debauvais est citée, cela provient de cet ouvrage. Le décryptage des pseudonymes utilise “ Les pseudonymes des Bretons, 16e – 20e siècle ” de J. Malo Renault, ouvrage dont la revue d’histoire du “ Mouvement Breton ”, Dalc’homp Soñj, en 1988, se porte garant : “ Une dernière œuvre récemment publiée (Le Dictionnaire des pseudonymes bretons) dont il révèle la véritable identité), vient parachever ses travaux et procurer à la recherche un excellent outil de référence et d’investigation.
 ”
5.


1 Le Peuple Breton, octobre 2000, n°422, p. 3
2 Le Télégramme de Brest, 18/05/2000
3 Les nationalistes bretons de 1939 à 1945, Bertrand Frelaut, p 115
4 Le Peuple Breton, juillet-août 1996, n°391-392, p. 37, Courrier des lecteurs
5 Dalc’homp Soñj, 12/1988, n°24, p. 41

 

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