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Il faut sattacher à la « pré-histoire » de La Bretagne, que révèle Henri Fréville :
« Il apparaissait évident quil convenait de bien distinguer le fait de la création du journal La Bretagne, obtenue par Fouéré, de lambassade dAllemagne, et approuvée par le conseiller Ernst Achenbach et le docteur Eich, des moyens utilisés pour en assurer limpression et la diffusion ; ceux-ci sétant succédé dans le temps et lévolution des rapports franco-allemands avait probablement eu pour effet de les faciliter. ( )
Il était piquant, par ailleurs, de constater que le séparatiste breton Olier Mordrel avait servi dintermédiaire pour la préparation de la rencontre sollicitée de Charles Frédouët en vue de discuter avec ce dernier dun éventuel contrat dimpression pour La Bretagne » 108
« Yann Fouéré par exemple, (
) il crée un nouveau journal, La Bretagne qui sort le 20 mars 1941. (
) Comme ce journal sinscrit dans le cadre de la politique de Vichy, il est autorisé sans difficulté. Il souscrit à la Révolution nationale, y compris à la politique dexclusion vis à vis de citoyens français ; en effet, non seulement le journal publie les articles et annonces obligatoires du fait de la censure, mais bien des articles de sa rédaction vont au-delà de la simple obligation en publiant des points de vue hostiles aux francs-maçons, en particulier en dénonçant ceux-ci nommément. A plusieurs reprises, le quotidien régionaliste prend des positions antisémites, allant rechercher dans le passé de la Bretagne indépendante des actes antisémites tel lédit dexpulsion des juifs du duc Jean II. » 109
Comme on la vu plus haut, cet édit, qui amnistie le meurtre des Juifs, est vanté par « LHeure Bretonne », quand linvasion de lURSS est déclenchée.
108 Henri Fréville, La presse bretonne dans la tourmente (1940-1946), p 157
109 Jacqueline Sainclivier, La Bretagne dans la guerre (1939-1945), p 88 ; voir Roparz Hemon, en association avec le plan nazi : le " breton unifié "
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