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Anna Debauvais révèle que François Debauvais, au moment de mourir en 1944, donne également la clef de l’apparition de la swastika en 1925, comme insigne de Breiz Atao :
“ Camarades de la formation Perrot, je vous salue. (…) Ce n’est pas parce que nous croyons que l’Allemagne sortira victorieuse du gigantesque conflit, que depuis le premier jour de la guerre nous sommes à ses côtés. Notre choix ne relève pas de l’opportunisme, mais d’une conception du monde commune sur des points essentiels. (…) La situation est déjà toute clarifiée, en revenant à la politique de Breiz Atao qui était toute de clarté. Cette politique consistait, au point de vue extérieur, à rechercher l’appui allemand. Nous y avons travaillé avec d’autres, pendant près de vingt ans. ”
27.
20 ans avant 1944, nous sommes en 1924, un an avant l’adoption de la Swastika. Morvan Marchal (fondateur de Breiz Atao en 1919 et du drapeau “ gwen-ha-du ” en 1923) écrit un éditorial, jalon clair du tournant de Breiz Atao vers les “ Nordiques ” à la Swastika :
“ le génie latin brisa triomphalement, en un demi-siècle, l’œuvre de six cent ans de travail Nordique. Ce fut la Renaissance (…) la suppression brutale d’un progrès continu de six siècles (…) ; c’est la nuit pour l’Intelligence du Nord. (…) pour faire place à la torche revivifiée des Nordiques. Les Celtes, et particulièrement la Bretagne, ont leur place parmi les porteurs du Feu Nouveau. Ils furent autrefois, face à Rome, les premiers d’entre les Barbares. (…) nous avons le devoir, par notre passé et par notre tradition raciale de participer à la formidable partie (…). ”
28.
Mordrel confirme le caractère nazi de cette idéologie, dans son livre “ Breiz Atao ”, en présentant Von Tevenar, l’agent de liaison avec les nazis, dans les années 1930 :
“ Cet idéaliste nous parlait d’un Empire mystique du Nord, qui renouvellerait contre le monde latin et anglo-saxon la vieille fraternité barbare (…) ”
29.La Barbarie contre la Renaissance. Voilà un programme qui sera appliqué dans les années 1930 et 1940. Voilà la substance donnée au “ Gwenn-ha-Du ”.
27 “ Mémoires du chef breton : Fransez Debauvais ”, tome 4, p. 245-246 ; dans le livre “ Le rêve fou des soldats de Breiz Atao ”, Ronan Caerléon publie cette dernière déclaration de François Debauvais, en omettant p. 96 et 97 les passages cités.
28 Breiz Atao, 01-02 1924, n° 61-62, p. 384
29 “ Breiz Atao ”, Olivier Mordrelle, p. 215
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