Le Tribunal Correctionnel français de Lorient
jugeait ce jeudi 15 mai 2003,à partir de 13h30, un jeune
Vannetais, Herve Bossard, poursuivi pour une action de "blackage"
de panneaux routiers monolingues...
Rappelons
que les Conseils Généraux du Finistère et des Côtes d'Armor ont
depuis longtemps équipé partiellement leurs routes en panneaux
en langue bretonne. Mauvaise foi, chantage et répression, telles
sont les pratiques du Conseil Général du Morbihan, formaté par
le sinistre Marcellin, et de la justice française : ayant refusé
que le militant poursuivi puisse s'exprimer en langue bretonne,
le président du tribunal a fait donner la police contre le
public qui exprimait à juste titre son indignation…Deux
personnes ont été blessées suite aux violences délibérées et
unilatérales dont la police française est notoirement coutumière
à Lorient. Une cinquantaine de personnes étaient venues apporter
leur soutien au militant poursuivi. Chacun se souvient de
l'efficacité de l'action de Stourm Ar Brezhoneg dans le passé et
des résultats obtenus : les conseils généraux des Côtes-d'Armor
et du Finistère avaient cédé devant le barbouillage de panneaux
directionnels, un moyen pacifique et efficace pour défendre une
cause juste. Dans une déclaration publique, l'Union Démocratique
Bretonne avait récemment rappelé cette évidence : "Les élus qui
refusent d'écouter une revendication populaire exprimée
démocratiquement sont les seuls responsables de sa
radicalisation." C'est aussi le langage tenu par l'association
culturelle vannetaise "Bemdez" dont fait partie le militant
poursuivi, le mouvement politique "Emgann" et le collectif "Holl
a Gevred" qui a récemment remporté une victoire d'importance à
Karnag dans son opposition au projet de "Menhirland".
Pour sa
part, l'artiste mondialement connu Alan Stivell a, dans un
témoignage écrit, justifié les actions sur les panneaux
routiers : "Il y a perversion (...) quand une majorité
culturelle (...) se sert de cette règle majoritaire pour
s'arroger des droits de vie ou de mort sur les minorités
culturelles, des richesses qui ne lui appartiennent pas, qui
appartiennent au bien commun mondial".
Le procureur
français a réclamé une peine de prison assortie du sursis avec
mise à l'épreuve et obligation d'indemniser les victimes , à
savoir le Conseil Général du Mor-Bihan qui réclame 1600 euros et
le Trésor public français qui en demande 35000, le tout fondé
sur des calculs très hasardeux.
Le jugement
sera rendu le 30 juin prochain.
Site
internet -http://www.prizonidi.org
Auteur :
ou publication libre : Oime
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