Front de l'Est
 

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La connaissance des massacres de masse de Juifs sur le front de l'Est

Mais où donc, et vers quel sort, les organisateurs et les promoteur des rafles et des assassinats de Juifs pensaient-ils que les raflés pouvaient aller ? A "Pitchipoï", le nom que donnaient les déporté à l'inconnu où ils allaient ? En réalité, le lien avec le front de l'Est et ses Einsatzgruppen est direct au PNB. En janvier 1943, quelques mois après ce 15 août 1942 où le PNB s'identifie aux rafles, on lit une lettre du front de l'Est, dans L'Heure Bretonne (article signé "St. K", Steven Kerdual, un pseudonyme de Job Jaffré, directeur de L'Heure Bretonne [voir "Les pseudonymes des Bretons, 16e – 20e siècle", Jean Malo-Renault, supplément Lukian Raoult, p.175], qui a pu avoir son nom sur une rue à Lorient) :
     
L’Heure Bretonne, n° 132, 29 janvier 1943, p. 2
Trois hommes agenouillés. Derrière eux, quatre soldats allemands visent leur nuque. Trois pelles sur le côté et un soldat qui regarde.
"Une organisation criminelle : Les S.S. constituent des unités de tueurs qui seront utilisées sur le front de l'Est, dans la guerre contre l'URSS. Au fur et à mesure de leur avance en URSS, les nazis exécutent les Juifs. Ici, ils ont fait creuser une fosse à ces trois malheureux, qui ont été ensuite contraints de s'agenouiller et vont être exécutés. Un S.S. prend la photo pour son album de souvenirs... A la Libération, il sera décidé que le seul fait d'avoir été membre de la S.S. fait de la personne un criminel."
sur le site Mémoire juive et éducation

Les « militants nationalistes bretons », en plus de leur intégration directe dans le nazisme, la Gestapo, les organismes de la Propaganda Staffel, ont donc la relation directe de ce qui se passe sur le front de l'Est, et ont donc la relation directe de l'extermination en masse de la population comme Juifs et de la population comme Slaves.

Une étude parue en avril 2000 (de Nicolas Bernard, sur le site www.1939-45.org) analyse en effet cette connaissance du massacre de masse des Juifs dans la Wehrmacht, et donc la LVF, "Légion des Volontaires Français contre le Bolchévisme" :

Les SS ont reçu l'aide d'auxiliaires lettons, lituaniens et ukrainiens (...).

Autre aide non négligeable, celle de l'armée. On a vu qu'elle avait laissé carte blanche aux SS pour effectuer des missions spéciales sur ses arrières. Cependant, il est possible que les militaires n'aient pas compris immédiatement que ces missions spéciales concerneraient les juifs dans leur totalité. Il faut noter que le général Wagner, qui a signé les accords en question avec Heydrich, participera au complot contre Hitler et finira exécuté. Cela dit, la Wehrmacht a effectivement reconnu, dans de nombreux cas, le caractère particulier de la lutte sur le front de l'Est, guerre idéologique par excellence. Le chef de la 11e armée, Von Manstein, n'a-t-il pas déclaré dans son ordre du jour du 20 novembre 1941 : "Le soldat doit faire preuve de compréhension à l'égard de la nécessité des sévères mesures d'expiation menées à l'encontre des Juifs, qui sont les dépositaires spirituels de la terreur bolchevique. Cette expiation est nécessaire pour étouffer dans l'œuf tous les soulèvements qui sont, pour la plupart, organisés par des Juifs". Et Von Reichenau, de la 6e armée : "Le soldat doit avoir pleinement conscience de la nécessité de sanctions sévères mais justes contre la sous-humanité juive". (extrait de l'ordre du 10 octobre 1941, lu et approuvé par Von Runstedt et Hitler).

D'où une collaboration parfois cordiale entre armée et unités mobiles de tuerie. Le chef de l'Einsatzgruppe A, Stahlecker, dans son rapport du 15 octobre 1941, considère ses relations avec la Wehrmacht comme bonnes, tout comme celles avec le général Höppner, chef du Panzergruppe 4. Les militaires remettent les juifs aux Einsatzgruppen ou mettent en œuvre à leur égard des mesures d'exceptions : ghettoïsation, discriminations, voire exécutions de masse en guise de représailles contre de pseudo-complots juifs ou des accidents bénins (ainsi à Minsk). Selon Stahlecker, le Groupe d'Armées Centre aurait, de juin à décembre 1941, exécuté 19.000 "partisans et criminels, à savoir en majorité des juifs". Le plus souvent, l'armée laisse faire les Kommandos de mort, histoire de ne pas se salir les mains. Ainsi à Krementchoug la 17e armée prie-t-elle les SS de purger la ville des juifs : ils doivent payer pour le sabotage des lignes téléphoniques. Et d'après Ohlendorf, Von Manstein s'est plaint que l'élimination des juifs n'était pas assez rapide en Crimée, à la fin de 1941.

Certains officiers semblent n'avoir tenu aucun compte des ordres spéciaux et ont tout du moins sauvé leur honneur. Mais l'armée, dans l'ensemble, n'a pas eu un comportement exemplaire. Des soldats ont assisté sans broncher aux massacres, d'autres s'y sont portés volontaires. Une circulaire émanant de l'état-major de la 6e armée de Von Reichenau (qui ordonnera au mois d'août d'exécuter 3.000 juifs à titre de représailles) se montre explicite : "En divers endroits de la zone occupée par l'armée, des éléments du SD, de la SS ou de la police ont procédé à la nécessaire exécution de criminels, de bolcheviques et particulièrement de juifs. On a vu des cas de soldats qui n'étaient pas en service se portant volontaires pour aider aux exécutions ou y assistant en spectateurs et prenant des photos". Quant l'armée s'oppose aux massacres, c'est moins pour des considérations humanitaires que par pragmatisme : un pogrom accroît le chaos urbain, et les soldats n'ont pas à participer à des missions qui doivent échoir à la Police. Entre autres motifs.

http://www.1939-45.org/articles/einz2.htm


http://www.ushmm.org/outreach/eeu73050.htm

Carte de la marche des quatre groupes spéciaux
http://perso.wanadoo.fr/d-d.natanson/einsatzgruppen.htm

La carte des zones de massacres (site www.ushmm.org) ne laisse aucune place à la clandestinité. Après avoir traversé des territoires couverts des massacres de toute la population et des Juifs depuis juillet 1941, le premier contingent de la LVF arrive sur le front en novembre 1941, après Smolensk, devant Moscou ["Jacques Doriot", Jean-Paul Brunet, p. 371], en période d'activité maximum de l'Einsatzgruppe B qui a installé son QG à Smolensk dans cette période, en menant des opérations dans la périphérie de Moscou, avec le Vorkommando Moskau, dans cette période de novembre.

De plus, les informations sur le sort des raflés ont circulé en France dès octobre 1942 : "Les tortionnaires nazis brûlent et asphyxient des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants juifs déportés de France" (J'accuse, n°2, octobre 1942)

Les « opérations mobiles de tuerie » firent près de 1.500.000 victimes.

 

  

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