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Qui ose défendre " l'oeuvre " de Roparz Hemon ?
Voilà pourquoi : « Ce breton unifié faisait après la guerre l'objet d'une contestation tant d'un point de vue technique que d'un point de vue éthique, puisque l'on reprochait à ses auteurs d'avoir élaboré la nouvelle orthographe sous la direction et la pression d'un celtologue allemand, autrement dit sous la pression de l'Allemagne. Cette situation alimentait alors une "querelle" orthographique - qui n'a pas encore pris fin - (...). » 101
« L’Institut Celtique, crée en octobre 1941 et présidé par Roparz Hemon, soutenu par la presse aussi bien nationaliste que régionaliste, aboutit à des résultats positifs contrastant avec l’incurie gouvernementale : fin 1942, une heure hebdomadaire d’émission bilingue lui est accordée sur le poste T.S.F. de Rennes ; elle se transforme bientôt en une heure quotidienne. L’enseignement de la langue est autorisé le 12 décembre 1941, par l’arrêté Carcopino (mis en gras par Skol Vreizh) (…) En novembre 1942, le successeur de Yann Sohier à la tête de Ar Falz, Kerlann, ouvre une école primaire à Plestin dans laquelle toutes les activités se déroulent en breton. » 102
" Lizher kaset da d/Télérama ha chomet diembann L'accusation portée contre Roparz Hemon s'appuie sur une citation à caractère antisémite d'un auteur anonyme, puisque signé d'un pseudonyme dans le journal 'Arvor' (...) Dans l'oeuvre, pourtant immense, de Roparz Hemon (...), on ne trouve aucun texte de nature raciste ou antisémite (...) Croyez-vous vraiment que si Roparz Hemon avait été suspect de la moindre sympathie pro-nazie, les créateurs du premier collège de Diwan dont la charte se réfère à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et qui sont issus, pour la plupart, des milieux de la gauche progressiste des années 70/80, auraient choisi le nom de cet écrivain ? Ce serait insensé. (…) Lukian KERGOAT, Maître de Conférences en breton à
l'Université de Hautes Bretagne, RENNES
Ignorance stupéfiante, ou mensonge cynique, de la part des signataires ? Pourtant, en 1990, la revue Dalc'homp Sonj fait
paraître un livre à la gloire de Pendaran - Roparz Hemon,
formellement identifié page 47, par l'ancien organisateur du PNB
Yann Bouëssel du Bourg : " Sa contribution personnelle est considérable,
soit sous son pseudonyme habituel (Roparz Hemon) soit sous
celui de Pendaran (...) ". Anna Debauvais confirme : " il signe
Pendaran " (Fransez Debauvais, tome 3, p 197). La politique des pseudonymes
permet beaucoup, mais pas tout...
101 Michel Nicolas, Histoire du Mouvement Breton , 1982, p 196
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